Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Histoire et Esotérisme
24 avril 2007

La prise de Dôle

La guerre de 1668, où les sièges durèrent si peu, fut marquée par un plaisant épisode. On craignait d'être retardé par le siège de Dôle, place assez forte. Le comte de Grammont, courtisan spirituel et gai jusqu'à la témérité, offrit de "prendre la ville avec des mots". Le moyen n'était pas coûteux, on consentit. Le comte s'approche d'une porte ; il répond aux menaces par des plaisanteries ; les fusils s'abaissent, il plaisante encore. Cette folie si brave étonne les soldats, qui trouvent l'homme et le spectacle amusants. Pendant quatre heures, c'est un assauts de quolibets. Grammont a soif, on lui donne à boire ; il récompense généreusement son messager. Bientôt on lui ouvre la porte. Il se fait conduire aux principaux bourgeois qu'il embrasse en se nommant. Il exalte la puissance du roi, ses vertus magnanimes et sa redoutable colère. Il peint les horreurs de l'assaut et ses suites. - "N'est-ce pas, s'écria-t-il, une épouvantable opération que d'être passé net au fil de l'épée, et comme Besançon se réjouira de la prise de Dôle !". Le comte s'arrête, il a touché juste ; les Dôlois ont quelque courage, mais ils ont, avant tout, la haine de Besançon. L'idée de voir transférer à cette rivale odieuse leurs privilèges et leur Parlement les émeut ; ils demandent à délibérer ; le lendemain, ils capitulèrent. Le comte de Grammont avait tenu sa promesse.

Camille ROUSSET

dole

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Histoire et Esotérisme
Archives
Derniers commentaires
Newsletter
Histoire et Esotérisme
Visiteurs
Depuis la création 522 412
Publicité