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Histoire et Esotérisme
17 février 2008

Antoine Eugène Alfred CHANZY

Général et sénateur, naquit à Nouart (Ardennes), le 18 mars 1823. Entré d'abord dans la marine, puis dans l'artillerie, Chanzy fut admis à Saint-Cyr en 1841 et conquit ses premiers grades en Algérie, en Italie, en Syrie et à Rome. Il prit part à la répression de la grande insurrection arabe et fut promu général de brigade en  1868. En 1870, il mit son épée au service de la défense nationale, et fut mis à la tête du 16e corps dans la première armée de la Loire. Il prit une large part à la bataille de Coulmiers, ayant affaire à presque toute l'armée du général de Thann, et gagna la bataille de Patay.
Nommé commandant en chef de la seconde armée de la Loire, il se montra vaillant capitaine et habile général, suppléant à l'insuffisance du nombre et au manque d'organisation par son énergie. Il fit sur le Mans et Laval une admirable retraite qui le classe au premier rang de nos hommes de guerre. En 1871, élu député des Ardennes, il combattit énergiquement la conclusion de la paix. Président du centre gauche en 1872, il se rallia hautement à la République. Il fut appelé en 1872 au commandement du 7e corps, en 1873 au gouvernement général de l'Algérie, en 1879 à l'ambassade de Saint-Pétersbourg, en 1881 au commandement du 6e corps. Quelques jours après la mort de Gambetta, il était frappé lui-même, le 18 mars 1883.
La presse entière - et on peut dire toute la France - ressentit un coup douloureux. Gambetta et Chanzy étaient associés dans tous les coeurs à l'idée de revanche, de relèvement.
Chanzy s'était révélé pendant la guerre de 1870-71. Ses camarades le connaissaient ; ils savaient sa valeur ; la France l'ignorait. Pendant deux mois, il a tenu tête, sur la Loire, aux armées allemandes ; il a fait une armée solide - et une armée en retraite ! - de débris de régiments, de dépôts agglomérés, de mobiles, de mobilisés. Il a parfois vaincu ; il n'a jamais été enveloppé, ni coupé de sa ligne de retraite. Il a conquis là ce titre si rarement mérité de chef d'armée.
Chanzy n'avait pas soixante ans quand il mourut. C'était un robuste, un infatigable, un tenace. Il avait rempli sa vie jusqu'au bord, mais rempli de travail et de devoir accompli. Il avait en dix ans de paix parcouru toutes les étapes militaires ou politiques : commandant de corps d'armée, gouverneur général de l'Algérie, sénateur, ambassadeur à Saint-Pétersbourg, puis encore commandant de corps d'armée, à Châlons cette fois, à l'avant-garde, contre l'Allemagne, sentinelle avancée en même temps et général en chef désigné d'avance en cas de guerre.

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