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Histoire et Esotérisme
9 avril 2008

Une leçon bien apprise

Les soldats qui composaient la garde particulière de roi de Prusse, Frédéric le Grand, étaient tous choisis parmi les meilleurs sujets et les plus beaux hommes des autres régiments. Dès qu'un nouveau garde prenait place dans les rangs, Frédéric avait coutume de lui adresser trois questions :
1° Quel âge avez-vous ?
2° Depuis combien de temps êtes-vous à mon service ?
3° Recevez-vous exactement votre paye et votre habillement ?
Un jeune Français, que se figure et sa taille aussi bien que sa bonne conduite et sa bravoure désignaient tout spécialement pour faire partie de la garde royale, fut prévenu par son capitaine de l'honneur qui allait lui être fait.
"Il est bien regrettable, ajouta-t-il, que vous ne sachiez pas mieux l'allemand. Il vous faudra apprendre par coeur les réponse que vous devrez faire aux trois questions que Sa Majesté vous posera.
- Bien, mon capitaine. Je les saurai, je vous le promets."
Le jeune Français est incorporé dans la garde du roi, et Frédéric II ne manque pas de l'interroger ; mais, au lieu de commencer sa première question habituelle : "Quel âge avez-vous ?" il débute par la seconde :
Depuis combien de temps êtes-vous à mon service ?
- Vingt-deux ans, Sire.
- Comment, vingt-deux ? Quel âge avez-vous don ?
- Sire, un an, sous le bon plaisir de Votre Majesté.
Ah ça, mon ami, nous ne nous comprenons pas : Vous ou moi avons perdu l'esprit.
- Tous les deux, Sire, très exactement !
- Voilà, certes, s'écria le roi, la première fois que je suis traité de fou à la tête de mes troupes !"
Le jeune Français, qui avait entièrement récité sa leçon et épuisé tout ce qu'il savait d'allemand, ne disait plus un mot. Le roi avait beau le questionner, le presser et le sommer de répondre - silence absolu.
A  la fin, Frédéric se douta de la chose.
"Vous ne comprenez pas l'allemand, lui dit-il en français. Vous êtes né de l'autre côté du Rhin ?
- Oui, Sire, près de Nancy.
- Mais comment avez-vous pu répondre en allemand, il y a un instant ?
- On m'avait fait étudier ces réponses par coeur, dans l'ordre des demandes.
- Et, sans y penser, j'ai changé cet ordre ! Voilà ce qui fait qu'à votre insu vous m'avez reproché tout à l'heure d'avoir perdu l'esprit ! Votre leçon était très bien apprise, c'est moi qui ai mal récité la mienne !" conclut Frédéric.

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