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Histoire et Esotérisme
19 juin 2012

Le président Poincaré et la sorcière

Il y a des gens à qui tout réussit, qui sont nés "coiffés", comme on dit : gallinae filius albae, "fils de la poule blanche", selon la locution des Latins.
M. Ramond Poincaré a toujours été de ceux-là. Plus que personne, il est venu au monde sous une heureuse étoile. Dès sa jeunesse, il a obtenu tous les succès qu'il a convoités, et l'on peut voir encore, dans le palmarès du lycée de Bar-le-Duc, son nom inscrit sur la liste de rappel des prix d'honneur de rhétorique (1876).
Jamais il n'a échoué à un examen. Sa mère elle-même se plaisait à en faire la remarque dans son entourage, à ses voisines de la rue Nêve : Raymond a toujours eu de la chance !"
Et Lucien, son autre fils, n'avait pas à se plaindre non plus ; d'autant que leur père, M. Antoine Poincaré, ingénieur des Ponts et Chaussées de la Meuse, surveillait avec le soin le plus vigilant, le plus assidu, les études de ses deux garçons.
C'est même à lui, en très grande partie, qu'ils doivent leur magnifique réussite universitaire.
Aux élections, à Commercy comme ailleurs, M. Raymond Poincaré n'a jamais subi le moindre échec. De même pour sa candidature à l'Académie française et à la Présidence de la République : partout et toujours, il a été nommé d'emblée, a passé au premier tour de scrutin.Poincar_
Cette chance persistante, ininterrompue, ce continuel bonheur a été signalé jadis, et par qui ? par la fille même de M. Clémenceau, Mme Jacquemaire, qui a publié en 1912, une très curieuse biographie du Président actuel de la République, article reproduit dans le Journal de Montmédy, du 3 août 1912 :
"M. Raymond Poincaré, écrit-elle, n'a jamais connu d'échec dans aucune entreprise, ni dans un examen, ni dans une affaire, ni dans une élection.. Toujours et partout être le premier, voilà ce que voulait M. Raymond Poincaré, depuis sa plus tendre enfance. Ses camarades savaient qu'il serait un jour un grand homme."
Et, chose non moins digne d'être rappelée, chose surprenante, - de même qu'une bohémienne de Cheltenham prédit à Byron enfant les hautes destinées poétiques qui lui étaient réservées, - une sorcière, raconte-t-on, a lu jadis dans la main du Président, alors simple député de la Meuse le brillant avenir politique qui l'attendait.
Cette prédiction, qui, pas plus que le pronostic de tout à l'heure, n'est inédite, et qui est bien connue dans la Meuse, nous en trouvons trace dans un article de la Revue bleu du 20 mars 1897, page 362, signé Pierre PugeT, et dont voici un extrait :
"Lorsque M. Poincaré, voilà deux lustres, s'achemina, étape par étape, vers la Chambre des députés, il eut le désir de connaître son destin ; il lui fut révélé, un soir d'hiver, s'en souvient-il ? par une vieille chiromancienne qui s'émerveilla de lire une si brillante fortune dans les plis de cette petite main sèche et nerveuse.
"Ah ! fit-elle en relevant ses lunettes sur son front, vous en aurez du bonheur, vous, à travers la vie !"
"Elle ne cessait pas de s'extasier sur la ligne de fortune, la ligne de chance, qui trace un sillon profond et continu à travers toute la paume de la main. La conclusion de cet examen fut que M. Poincaré ne tarderait pas à être ministre, mais que Saturne, dont il était visiblement le protégé, le pousserait plus haut, bien plus haut, - et, à ce moment, les yeux de la chiromancienne levés vers le ciel semblaient apercevoir des sommets vertigineux. Dans ces conditions, on s'explique que M. Poincaré envisage son avenir sans inquiétude : Saturne travaille pour lui.
"Toutefois, ajoute Pierre Pujet, comme il n'ignore pas qu'il faut aider le ciel, lorsque l'on veut réaliser sa destinée, M. Raymond Poincaré ne laisse pas, depuis sa jeunesse, de l'aider de toute son intelligence et de toute sa volonté."
Il ne me sied pas de rappeler les prédictions, surtout après leur accomplissement, lorsqu'elles se sont si bien réalisées et vérifiées ; et il sied plus encore, il est suprêmement avantageux, de posséder un chef de gouvernement qui ne connaisse que le succès.

A. C. 1919

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